Dynamiques d’implantation des projets touristiques en France – 2024
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Un marché de l’investissement touristique demeurant dynamique malgré un contexte économique et social complexe :
La recherche de solution d’accueil foncière reste prioritaire pour un quart des porteurs de projets ayant échangé avec notre équipe en 2024 ; cela concerne justement le segment de filière le plus priorisé des territoires (projets en lien avec le slow tourisme, le tourisme durable ou encore le tourisme expérientiel). Pour continuer à attirer – et implanter – cette cible d’opérateurs, les pouvoirs publics territoriaux doivent travailler en priorité leur schéma d’accueil. […]
Portés majoritairement par des investisseurs-exploitants, ces derniers disposent de critères d’implantation précis : accessibilité, visibilité, bassin de clientèle ou milieu isolé pour certains, qualité paysagère, identité du lieu, etc., sont dotés de ressources financières encadrées ou conditionnées à un plan de financement solide incluant aides, subventions ou défiscalisation et sont très attentifs aux risques opérationnels (retards administratifs, recours, délais d’aménagement, coûts imprévus). […]
Même si les recherches de biens de caractère ne représentent encore qu’un petit volume des projets d’implantations détectés, cette tendance montre néanmoins la curiosité des investisseurs pour les biens atypiques (demeures, châteaux, manoirs ou encore corps de ferme) ou biens patrimoniaux (abbaye, couvent, abbatiale…) dans l’optique d’imaginer des projets d’hébergements singuliers couplés à des thématiques artistiques, culturelles ou événementielles.
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de la demande concernent la recherche des sites atypiques suivants : ports de plaisance ou fluviaux, anciennes gares, sémaphores, ou encore presbytères.
Pour justifier de leur implantation et convaincre les décideurs publics locaux, une part croissante de porteurs de projets investiguent au moins l’une des dimensions de la RSE au travers de démarches concrètes (recherche de labellisations notamment).
Cette tendance se renforce en 2024 (+14 points par rapport à 2022), témoignant de la nécessité pour les porteurs de projet de démontrer l’impact positif de leur investissement. Ce n’est désormais plus un bonus, c’est une condition d’acceptabilité, de financement, de compétitivité et de pérennité.
Cette exigence reflète une transformation profonde du marché de l’implantation touristique, dans lequel les valeurs de responsabilité, d’engagement et d’ancrage local sont devenues des piliers majeurs du développement. […]
Par ailleurs, les projets démontrant un impact positif mesurable disposent d’un avantage concurrentiel dans l’accès :
Les nouveaux projets cassent les formats traditionnels (hôtels, campings, musées, équipements figés) pour proposer des lieux multi-usages, évolutifs, désaisonnalisés, et même parfois mobiles. Ils ont une volonté marquée de s’ancrer dans les destinations, par leurs impacts positifs sur ces–dernières (coup de projecteur, retombées économiques, attractivité) et pour répondre aux attentes des clientèles en quête d’expériences.
L’ancrage territorial de ces projets reflète l’identité et les valeurs des destinations. Ces nouveaux modèles prônent une hôtellerie et une hôtellerie de plein-air réinventée, faisant la part belle aux lieux de vie conviviaux ouverts aux habitants et services multiples (conciergeries, développements personnels, hébergements déplaçables, démontables ou temporaires, tiers-lieux hybrides à la fois espaces culturels, micro-fermes, lieux de résidence artistique, ateliers d’artisans…).