Tendances du marché de l’implantation dans les territoires français – 1er semestre 2024
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Enjeux de transitions écologiques et sociétales, attractivité et rétention des talents, prise en compte de la stratégie nationale de sobriété foncière, politique de relocalisation et de réindustrialisation, hausse des coûts (inflation et énergie) … Dans un environnement qui s’est complexifié en 2023, comment ont évolué et convergé les stratégies de croissance des entreprises et les politiques locales des acteurs territoriaux ?
Ancoris, acteur européen de référence dans la détection de projets d’implantations d’entreprises et l’accompagnement des territoires dans leurs transitions, et le groupe SCET, filiale de la Caisse des Dépôts rattachée directement à la Banque des Territoires et spécialisée dans l’accompagnement des projets de transformation des territoires, unissent pour la première fois leurs expertises pour dresser un état des lieux croisé des réalités de terrain.
Ainsi, au-delà de l’analyse des intentions d’investissements des dirigeants d’entreprise français et internationaux basée sur plus de 8 000 entretiens, cette nouvelle édition du « Baromètre de l’attractivité des territoires » s’enrichit d’une enquête des attentes exprimées en matière de développement territorial par 257 territoires français de toute taille.
Dans le baromètre complet, plusieurs entretiens exploratoires menés auprès de grands témoins, parmi lesquels :
Guillaume Gady
Co-fondateur d'Ancoris
« Ce baromètre apporte un éclairage nouveau des dynamiques à l’œuvre au sein des territoires. Dans la lignée des précédentes éditions, réalisées jusqu’ici exclusivement auprès des dirigeants d’entreprises, nous pouvons confirmer que malgré le contexte économique et géopolitique incertain, les chefs d’entreprise continuent à préparer l’avenir et à porter des projets de développement. Les grands chiffres poussent à l’optimisme : entreprises et territoires convergent vers une logique d’attractivité plus responsable et plus en phase avec le respect du contrat social. C’est porteur d’espoir tout comme la résistance de l’industrie ou la prise en compte des enjeux environnementaux dans les projets d’implantation. Cependant, la ligne d’arrivée est encore loin : la manière de conduire sa politique d’attractivité doit être fondamentalement différente de celle des 20 dernières années. Désormais, la qualité des projets s’impose sur la quantité ou sur la logique simple de vendre de la charge foncière dans les territoires. Les territoires changent, les entreprises s’adaptent, la société civile (associations comme habitants) veut avoir son mot à dire. L’attractivité n’est plus un sujet confidentiel car elle devient un levier de transition des territoires et pour aboutir à un point d’équilibre entre les besoins des entreprises et les enjeux des territoires, même si tout le monde semble de plus en plus d’accord, les défis à relever restent nombreux ».
Christophe Lasnier
Directeur Général Adjoint de la SCET
« Notre enquête auprès des territoires montre que les enjeux d’attractivité restent toujours très prégnants pour les collectivités. Attirer des entreprises, des investisseurs, des habitants, des étudiants… demeure une priorité stratégique pour les territoires. Par contre, cette priorité est en profondes transformations sur le terrain : les territoires souhaitent désormais être sélectifs, choisir finement les entreprises et les projets qu’ils accueillent… et dans une grande majorité de cas « privilégier la qualité des projets à leur quantité ». Les territoires sont donc désormais vigilants sur quelques indicateurs d’impacts des projets : la consommation foncière par hectare ou par m², l’intensité en emplois des projets, les impacts directs et indirects sur les ressources naturelles (ressource en eau, biodiversité) ou encore l’acceptation des projets par les citoyens. Concilier développement économique et transition environnementale s’impose comme un défi de tous les jours sur le terrain, pour les élus, leurs équipes, les citoyens et les entreprises, et dont la réussite passera par le dialogue, l’objectivation des impacts directs et indirects des projets, les compromis mais aussi la capacité à arbitrer et décider au cas par cas en fonction des situations territoriales ».
Avec 1 694 projets d’implantations d’entreprises détectés, l’année 2023 a démontré la résilience des stratégies d’investissement des entreprises malgré les crises successives (épidémie Covid-19, guerre en Ukraine, crise énergétique, inflation…). Démonstration de la combativité des dirigeants qui domine la dynamique actuelle : près de la moitié des projets (802) ont été comptabilisés au cours du dernier trimestre, avec une accélération sur les mois d’octobre et novembre. Une bonne nouvelle pour les territoires, dont 94% considèrent les enjeux d’attractivité économique et d’accueil de nouvelles entreprises comme particulièrement stratégiques.
Engagement environnemental, engagement social, économie circulaire : la part des projets engagés dans au moins l’une des dimensions de la RSE continue à gagner de l’importance : 22% ont été détectés en 2023, contre 3% il y a seulement deux ans.
Avec un potentiel de croissance encore très élevé, la dynamique est bel et bien enclenchée, si l’on en juge l’intérêt manifesté en la matière par 93% des territoires.
Si l’attractivité et la fidélisation de leurs clients et des talents, la sobriété énergétique et plus généralement l’image de l’entreprise sont les principales raisons qui poussent les décideurs à engager des démarches liées à la RSE, les entreprises sont encouragées à démontrer le caractère responsable de leurs activités pour convaincre les territoires d’implantation, a fortiori dans un contexte de raréfaction foncière et de moindre acceptabilité de certains projets de développement.
Si le nombre de projets industriels détectés en 2023 n’est que légèrement supérieur à celui de 2022, il reste largement au-dessus de celui de 2019, dernière année de référence, et cela malgré une conjoncture difficile (hausse des coûts de l’énergie, difficulté d’approvisionnements…) et des enjeux structurels persistants (difficultés de recrutement, raréfaction foncière).
En revanche, d’autres secteurs ont enregistré des chutes significatives comme le BTP – Artisanat (- 36% de projets identifiés) très touché par la crise de la construction neuve ou bien la logistique (- 18%), en raison notamment d’un déficit d’acceptabilité. Pour améliorer cette image, des approches novatrices tenant compte des enjeux environnementaux se développent, que ce soit en matière de choix des matériaux ou d’optimisation foncière par exemple avec des bâtiments logistiques à étage.
Si le critère traditionnellement considéré de la création d’emplois des projets d’implantation s’impose dans l’esprit des décideurs territoriaux interrogés, ceux-ci veillent également – et de plus en plus fortement – à la qualité intrinsèque des projets sous l’angle de leurs impacts sociaux et environnementaux. La montée en puissance de ces nouvelles préoccupations semble redéfinir les enjeux et priorités des décideurs publics locaux pour les prochaines années.
La faible disponibilité du foncier économique s’impose toujours assez nettement comme le principal frein à l’implantation d’entreprises selon 73% des territoires. Une tendance qui tend à se renforcer, dans un contexte de lutte contre l’artificialisation des sols.
Sujet lié : l’indisponibilité de solutions immobilières adaptées aux besoins des entreprises souhaitant développer leur activité est également citée comme un frein par 49% des territoires.
Autre sujet de préoccupation majeur, partagé à la fois par les territoires et les entreprises : la pénurie de main d’œuvre. Plus d’1 territoire sur 2 (54%) cite les difficultés de recrutements comme frein prioritaire à l’implantation d’entreprise, et 1/4 (25%) évoquent l’inadéquation entre l’offre de formation et les besoins de compétences des entreprises.
Forte de 7 bureaux en Europe, Ancoris réunit plus de 40 collaborateurs mobilisés pour la défense des intérêts des territoires. Investissements sur les territoires, réindustrialisation, création d’emplois, projets d’implantation d’entreprises, gestion de la politique foncière, mobilisation de l’écosystème endogène, redynamisation des centres-villes, développement de l’offre de tourisme et de loisirs, Ancoris s’engage aux côtés de acteurs économiques et locaux. Ancoris est membre du collectif d’entrepreneurs Axtom.
Le Groupe SCET, filiale à 100 % de la Caisse des Dépôts et rattachée directement à la Banque des Territoires, accompagne les initiatives locales publiques et privées sur les nouveaux enjeux des territoires, des équipements et leurs transitions. À travers ses quatre entités, la SCET (conseil aux collectivités et appui à l’économie mixte à travers son Réseau de 350 EPL), CITADIA (conseil en urbanisme et aménagement), Ville en Œuvre (Conseil & ingénierie de projets), Aatiko Conseils (conseil aux bailleurs sociaux), le Groupe SCET constitue le seul acteur intégré de conseil et d’appui au développement des territoires.
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